Les substances de synthèse pesticides sont présentes dans plusieurs types de produits : les phytopharmaceutiques utilisés en agriculture et dans les espaces verts ; les produits biocides utilisés dans de nombreux contextes en particulier industriels et domestique ; les produits antiparasitaires utilisés pour la santé animale et la santé humaine. Cela représente plusieurs milliers de substances et plusieurs dizaines de milliers de produits de dégradation.
catégorisation des pesticides (source ORP)
La contamination des milieux, des denrées alimentaires et des espèces vivantes est généralisée. Les teneurs sont cependant très faibles et souvent bien en-deçà les valeurs toxicologiques de référence. En fonction des propriétés intrinsèques des substances, des modes et lieux d’application, leur modalité de dispersion est très variable (lessivage, volatilisation, dégradation). On ne retrouve pas nécessairement les mêmes molécules dans les différents compartiments de l’environnement. Les expositions à ces produits peuvent également être liés à des produits de consommations non alimentaires (acaricide dans le matelas, fongicide des papiers peints, …).
Concernant le compartiment « eau », le suivi des eaux superficielles nous montre qu’il existe une grande diversité de molécules présentes dans le milieu. Certaines d’entre elles ont été retirées du marché et de nouvelles molécules ont fait l’objet d’homologation. Entre 2008 et 2014, les tonnages ont augmenté puis diminué jusqu’en 2018. Les molécules ayant reçu un agrément sont utilisées aujourd’hui avec des doses homologuées par hectare plus faibles qu’auparavant et des conditions d’utilisation plus encadrées. Ces éléments de contexte nous rappellent donc qu’il est délicat de conclure sur une tendance d’évolution de la présence des pesticides dans l’eau.