En excès, il peut cependant engendrer un développement très important des végétaux aquatiques (plantes, algues, phytoplanctons, …) qui en se décomposant provoqueront une chute du taux d’oxygène dissous et la perturbation de la vie aquatique.
De plus, contrairement à la pollution organique dont une partie s’autoépure assez rapidement, les charges de phosphore rejetées dans le cours d’eau ont tendance à s’additionner de l’amont à l’aval du cours d’eau en se stockant dans les sédiments.
Les flux de phosphore ont trois origines principales :
- l’assainissement domestique collectif,
- les rejets des bâtiments d’élevage
- et les départs de phosphore par érosion des sols.
Cette altération est mesurée par deux paramètres : le phosphore total et les orthophosphates.
Les cartes présentées sur cette thématique reprennent ces deux éléments en comparant les teneurs observées localement aux valeurs maximales admises par la législation européenne (Directive Cadre sur l’Eau) pour considérer qu’un cours d’eau est en « bon état » :
- 0,2 mg (P)/l pour la concentration en phosphore total,
- 0,5 mg (PO43-)/l pour les orthophosphates.
On retrouve aussi ces mêmes seuils dans le système d'évaluation de la qualité de l'eau des cours d'eau (SEQ-V2) pour considérer qu’un cours d’eau est en bonne santé.
Le SAGE Sèvre niortaise-Marais poitevin propose quant à lui des valeurs plus restrictives sur certains cours d’eau : cours d’eau de première catégorie piscicole (respectivement 0,05 et 0,1 mg/l) et Sèvre niortaise en amont de Magné (respectivement 0,1 et 0,3 mg/l).
Le SAGE Vendée se fixe lui aussi des objectifs plus restrictifs pour ce paramètre (respectivement 0,05 sur la Vendée à Foussais-Payré, 0,2 mg/l sur la Mère à Antigny et 0,3 mg/l sur la Vendée à Fontenay le Comte).
Les cartes présentées sur cette thématique reprennent les deux premières références européennes : 0,2 et 0,5 mg/l.
