La forme (ou morphologie) naturelle du lit et des berges d’un cours d’eau est aussi déterminante que la qualité de l’eau pour l’état des milieux aquatiques. En effet, la morphologie du lit d’un cours d’eau, de ses berges, du fond, la végétation rivulaire ou ses annexes hydrauliques, sont autant de composantes des habitats d’espèces animales et végétales qui leur sont étroitement liés. Une morphologie fonctionnelle et en bon état est le gage d’une capacité du cours d’eau à se régénérer après des épisodes de stress (pollution des eaux, assecs, crues, …).
En cherchant à maîtriser les débits, les phénomènes d’érosion ou de crue ou simplement pour occuper l’espace, les hommes ont profondément modifié les caractéristiques morphologiques des cours d’eau, notamment par curage ou recalibrage. Nombre de ces opérations ont été effectués dans les années 1970 – 1980. Cela se traduit aujourd’hui par une notation selon la méthodologie REH ((Réseau d’Evaluation des Habitats) très dégradée pour ces cours d’eau.
Aujourd’hui, pour des cours d’eau avec de faibles pentes et débits (Guirande, Courance, Mignon, Curé par exemple), les conséquences de ces opérations de curage et recalibrage sont difficilement réversibles sans travaux de renaturation de grande ampleur.
Ces travaux préconisés par le SAGE (disposition 4E du PAGD du SAGE) sont effectués dans le cadre d’opérations portées par les Contrats territoriaux Milieux aquatiques (ou CTMA).
Renaturation du bief chabot à Frontenay Rohan Rohan par recharge en granulat - 2012