La qualité de l’eau brute : législation et qualité sur le territoire
Pour les aspects qualitatifs, la production d’eau potable est strictement encadrée par un arrêté du ministère de la santé et des solidarités en date du 11 janvier 2007. Cet arrêté fixe les limites et références de qualité dans les eaux pour un grand nombre de paramètres chimiques ou organoleptiques.
Ces critères de qualité concernent à la fois les eaux « brutes » (eaux prélevées pour la production d’eau potable dans les eaux superficielles ou souterraines) et les eaux « distribuées » au robinet des particuliers. En effet, avant d’arriver aux robinets des usagers, les eaux « brutes » peuvent subir des opérations ou traitements plus ou moins complexes, en fonction de leur qualité originelle, pour les rendre conformes à la réglementation « eaux distribuées ».
L’intérêt du producteur d’eau potable (et du consommateur pour des questions de coûts) est de disposer d’une « eau brute » dont la composition et la qualité sont les plus proches possible des critères « eaux distribuées » afin de ne pas avoir à mettre en place de traitements complexes ou coûteux, et de s’assurer de la pérennité de leur ressource en eau sur le long terme.
Sur le périmètre du SAGE Sèvre niortaise, deux critères rendent aujourd’hui vulnérables les ressources en eau potable dont on dispose : les teneurs en nitrates et les teneurs en pesticides.
Les teneurs en eaux superficielles et souterraines du bassin (eaux « brutes ») s’approchent en effet régulièrement de la norme des 50 mg/l qui est fixée comme teneur limite pour la production d’eau potable à partir d’une ressource superficielle, et en tout état de cause comme teneur limite dans les eaux « distribuées ». Ces dépassements imposent alors au producteur d’eau potable de mélanger des eaux de différentes ressources pour descendre au-dessous de ce seuil ou de construire des usines de dénitrification, avec des surcouts non négligeables.
Les eaux du bassin versants (tant superficielles que souterraines) peuvent aussi présenter des teneurs en certaines pesticides qui dépassent les seuils fixés pour être distribuées sans traitement. Il est alors nécessaire d’installer des filtres (charbon actif notamment) pour retenir ces molécules avant distribution aux particuliers.
Le SAGE Sèvre niortaise-Marais poitevin s’est aussi doté d’objectifs qualitatifs et a demandé la mise en œuvre de dispositions ou actions visant à améliorer la qualité des eaux.