Zones humides : définition et intérêts

Zones humides : définition et intérêts

Les zones humides, espaces de transition entre la terre et l’eau, constituent un patrimoine exceptionnel en raison de leur richesse biologique et des fonctions naturelles qu’elles remplissent.

Les milieux humides offrent une multitude de paysages et rendent des services sur les bassins versants et dans le cycle de l’eau.

Qu’est-ce qu’une zone humide ?

Les milieux humides présentent une grande diversité d’aspect. Des grands marais rétro-littoraux aux zones humides de plaines et de bocage, ces espaces offrent des paysages diversifiés.

Ce sont des milieux où le principal facteur discriminant est la présence de l’eau dans le sol, de façon temporaire ou permanente.

Depuis près d’une cinquantaine d’années, notre regard sur ces espaces a évolué : il s’agit dorénavant de les protéger pour les services qu’elles rendent.

A ce titre, le législateur français propose une définition pour ces milieux complexes et à multiples facettes :

Ce sont des « terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles (qui aiment l’eau) pendant une partie de l’année. » (Article L211-1 du code de l’environnement).

Pourquoi s’intéresser aux zones humides ? : leurs fonctionnalités

Les zones humides jouent des rôles importants dans la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau à l’échelle du bassin versant :

Soutien d’étiage, recharge des nappes, régulation des crues

En milieu doux, les zones humides participent à la régulation mais aussi à la protection physique du milieu. Elles contrôlent et diminuent l’intensité des crues prévenant ainsi des inondations (écrêtement du phénomène de crue par le stockage des eaux dans le sol et zone d’expansion de crue au niveau des plaines d’inondation). En milieu salé, elles peuvent amortir les inondations dues aux intrusions marines (tempêtes, rupture de digues, …).

Soutien d’étiage, recharge des nappes, régulation des crues

Filtre pour l’épuration des eaux

Véritables éponges, les zones humides participent également au maintien voire à l’amélioration de la qualité des rivières et à la protection des ressources d’eau potable en épurant les eaux du bassin versant rejoignant les cours d’eau. Il est possible de distinguer deux types de fonctions biogéochimiques selon le type de transfert concerné puisqu’ils véhiculent ainsi différents types de polluants :

  • Les transferts de surface (via les ruissellements) qui véhiculent les matières en suspension, le phosphore, les substances phytosanitaires, 
  • Les transferts profonds qui transitent via les nappes et véhiculent les polluants dissous.
Filtre pour l’épuration des eaux

Source de biodiversité, etc…

Les zones humides assurent des fonctions vitales pour beaucoup d’espèces végétales et animales. Elles font office de connexions biologiques (zones d’échanges et de passage entre différentes zones géographiques) et participent ainsi à la diversification des paysages et des écosystèmes. Elles offrent des étapes migratoires, zones de stationnement ou dortoirs aux espèces migratrices comme les oiseaux.

Source de biodiversité, etc…

Valeurs économiques et sociétales

Protéger les zones humides, c’est aussi conserver un patrimoine paysager et culturel. 

Valeurs économiques et sociétales

Évolution de la réglementation

Au regard des services rendus et d’une meilleure connaissance de ces espaces, il est maintenant entendu de protéger les zones humides. Un cadre réglementaire s’est établi allant dans ce sens.  

La directive-cadre sur l'eau ou DCE est une directive européenne adoptée en 2000 qui établit un cadre pour une politique globale communautaire dans le domaine de l'eau. Elle définit les objectifs pour atteindre le bon état des masses d’eau et la préservation des zones humides y contribuent ! 

Au niveau national, la France adopte en 1992 la loi sur l’eau. En outre, les zones humides y sont décrites comme importantes pour la gestion équilibrée de la ressource en eau. Elle donne un cadre réglementaire sur les atteintes qu’elles peuvent subir.

 Les Schémas Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE), adoptés par des comités de bassins fixent pour six ans les orientations qui permettent d'atteindre les objectifs attendus en matière de "bon état des eaux". Concernant le SDAGE Loire Bretagne 2016-2021, un chapitre entier est consacré à la préservation des zones humides (Chapitre 8).

A l’échelle des bassins versants, un Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) est adopté par les Commissions Locales de l’Eau (CLE). Chacun des deux SAGE, portés par l’IIBSN a identifié comme enjeu la connaissance et la protection des zones humides.

Pour en savoir plus

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