Evolution des ventes de produits phytosanitaires

Evolution des ventes de produits phytosanitaires



Cette page décrit la synthèse des achats de produits phytosanitaires
sur les périmètres des SAGE des bassins de la Sèvre niortaise-Marais poitevin et de la Vendée.

(NB : l’ensemble des données provient de la Banque Nationale des Ventes de produits phytopharmaceutiques par les Distributeurs agréés – elles sont disponibles pour le public avec un an de retard – pour plus de détails sur la méthodologie)

Les achats

La consommation de produits phytosanitaire est globalement stable à une échelle pluriannuelle : chaque année, ce sont près de 1.000 tonnes de produits phytosanitaires (tous produits confondus) qui sont achetés sur le périmètre des SAGE des bassins de la Sèvre niortaise-Marais poitevin et de la Vendée. Après une année 2019 qui s’est traduite par une forte baisse des achats (de l’ordre de 20 %), les ventes de produits sanitaires sont malheureusement revenues au niveau des années antérieures. Il n’est donc pas observé de tendance à la baisse de consommation de ces produits.

Ce constat va à l’encontre des objectifs fixés par le plan Écophyto II+ qui matérialise les engagements du gouvernement en matière d’usage des produits phytopharmaceutiques : réduction leurs usages de 50% d'ici 2025 et sortie du glyphosate d'ici fin 2020 pour les principaux usages et au plus tard d'ici 2022 pour l'ensemble des usages.

La connaissance du code postal du siège social des acheteurs permet une approche plus géographique, même si encore imparfaite, des quantités achetées.

La carte dynamique suivante permet (en positionnant son curseur sur les cercles) de connaître précisément, pour chacun des territoires correspondant aux codes postaux, la quantité de produits phytosanitaires achetés pour la période 2014-2019, la dose moyenne apportée par hectare de surface agricole utile (SAU) et une évaluation de l’évolution de la consommation sur cette période. Globalement, la consommation par hectare peut varier de 1 à 3 kg.

La tendance générale à la stabilité se constate sur l’ensemble du périmètre, même si quelques rares secteurs voient leur consommation, soit augmenter significativement (sur les têtes de bassins versants du Saumort, de la Miochette avec le code postal de l’Absie), soit diminuer (sur le bassin de de la Sèvre intermédiaire avec les codes postaux de La Crèche ou Echiré). Ces tendances générales seront cependant à confirmer dans les prochaines années.

Principaux usages des produits achetés

Comme le confirme le graphique ci-dessous, les produits de désherbage des cultures (herbicides) et les produits conçus pour éliminer ou limiter le développement des champignons parasites des végétaux (fongicides) constituent la très grande majorité des quantités utilisées. Ces deux usages représentent en effet près de 90 % des quantités commercialisées , avec respectivement 67 % et 21 % des ventes.

Principaux produits achetés

Dans ces achats, une vingtaine de produits concentre plus de 70 % des ventes. Sans surprise, les quatre premiers de cette liste sont des herbicides (le glyphosate, le prosulfocarbe, le chlortoluron et le pendimethaline). Ils représentent à eux seuls près de 40 % du total.

Ces chiffres concernant le glyphosate expliquent aussi la difficulté à atteindre l’objectif de sortie du glyphosate d’ici fin 2022 fixé par le gouvernement dans son plan Ecophyto II+ et trouver des alternatives à ce produit très utilisé aujourd’hui.

On y retrouve aussi deux substances (le S-metolachlore et le metaldehyde) régulièrement problématiques pour les producteurs d’eau potable en raison de leur présence en quantités significatives dans les eaux brutes (avant potabilisation) et/ou de leur difficulté de captation au niveau des filtres à charbon mis en place dans les usines de production d’eau potable.

Haut de page