Plans d’eau

Un important travail d‘inventaire des plans d’eau a été entrepris au regard des enjeux identifiables.

Ce sont ainsi près de 6000 plans d'eau de plus de 100 m² qui ont recensés sur le territoire du SAGE de la Sèvre niortaise-Marais poitevin. Cet inventaire exhaustif est consolidé de manière permanente grâce à la connaissance de terrain acquise lors des inventaires de zones humides et des diagnostics effectués dans le cadre des contrats territoriaux Eau (CT Eau).

Typologie des surfaces en eau : plan d'eau et lagune

Une rivière qui coule librement améliore sa capacité d’auto-épuration. Plus fraîche et oxygénée, elle élimine mieux les substances considérées comme polluantes.

L’existence d’une succession de plans d’eau en lien direct avec le cours d’eau se traduit par une augmentation de la température de l’eau, une modification de sa dynamique et de ses peuplements (notamment piscicole) et augmentation de l’évapotranspiration. Souvent creusés sur des zones de sources, la restitution aux cours d’eau situés à l’aval est aussi souvent nulle en période estivale.

Avec la densité des plans d’eau par sous-bassins versant, les notions de transferts et de modes de connexion au réseau hydrographique des plans d’eau sont donc des caractéristiques importantes à connaître pour en apprécier l’impact sur les milieux : un plan d’eau déconnectés du réseau de cours d’eau n’aura pas le même impact qu’un plan d’eau sur cours.

Enfin, faute d’entretien et/ou de gestion adaptés, nombre d’étangs présentent des dysfonctionnements importants.

Dans certains cas, la déconnexion ou suppression de ces plans d’eau peut donc être une solution qui permet d’agir efficacement et concrètement pour la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Les syndicats compétents pour la gestion des cours d’eau sont alors des interlocuteurs incontournables et facilitateurs pour conduire techniquement et financièrement ces projets.

Avec l’article n°8 du règlement du SAGE, la commission locale de l’eau du SAGE Sèvre niortaise-Marais poitevin a souhaité limiter strictement la création de nouveaux plans d’eau sur son périmètre. Ainsi :

« Aucun plan d’eau ne peut être aménagé sur les bassins classés en zone de répartition des eaux (sauf lagunes, ouvrages de gestion des eaux pluviales, réserves d'incendie, de substitution et réserve de soutien d’étiage en zone de marais), sur les têtes de bassins (entendus comme les bassins versants des cours d’eau dont le rang de Stralher est inférieur ou égal à 2 et dont la pente est supérieure à 1%) et dans les aires d’alimentation des cours d’eau de 1ère catégorie piscicole. En outre, aucun nouveau plan d’eau ne peut être aménagé au fil de l’eau. »

Il semble par ailleurs nécessaire d’être vigilant sur :

• l’agrandissement des plans d’eau existants,
• la reconnaissance / régularisation de plans non déclarés par leur gestionnaire,
• l’entretien dans les règles de l’art pour limiter les impacts sur le milieu environnant.